Nouveau Riche Paris, c’est la marque tendance du moment créée par une mec branché, toujours étudiant, Maxence. Avec une première collection, constituée uniquement de casquettes, qui se vend à travers le monde, ce jeune créateur n'a pas envie de s’arrêter là... - Alors, qui es-tu Maxence ? "Je me présente donc, je m’appelle Maxence, j’ai 21 ans et je suis en 2ème année d’école d’ingénieur en alternance. Je suis partagé entre les heures de cours et les journées en entreprise. - On te voit jamais, peux-tu nous décrire ton propre style ? "Si je voulais décrire mon style, je dirais qu’il s’apparente à du streetwear. Je m’habille au feeling, si j’aime bien j’achète, peu importe la marque. Je peux porter du HBA comme je peux porter du Stone Island ou du H&M pour les basiques. Mes choix se tournent en partie par rapport aux couleurs du moment. Pour info, les couleurs fétiches du moment sont : la couleur crème, kaki, et beige. Mon profil privé est accessible via Instagram : @lexuberance" - D’où vient cette idée de lancer sa boutique en ligne ? "J’ai toujours été passionné par la mode depuis tout petit. Je me suis toujours dit qu’un jour j’aimerais vendre mes propres créations. J’ai attendu très longtemps avant de pouvoir me lancer. Depuis quelques temps, je m’intéresse tout particulièrement à l’économie et à l’investissement. J’ai donc décidé de créer ma boutique en ligne afin de mettre un pied dans ce milieu." - A quel âge as-tu eu l’idée de lancer cette boutique en ligne ? La boutique a donc quel âge ? "J’ai eu l’idée, il y a environ 7 mois et la boutique a été officiellement lancée il y a un peu plus de 4 mois." - Combien de casquettes as-tu vendu ? "Nous avons vendu plus d’une centaine de casquettes dans plus de dix pays différents. Tels que l’Allemagne, la Pologne, le Qatar, les Etats-Unis, le Japon, … La plus grosse fierté c'est que nous sommes que deux dans cette aventure." - Si tu en as la possibilité, tu comptes en faire ton métier ? "Oui, pourquoi pas ! Pour le moment, je vois plus ça comme un moyen de développer mon esprit créatif." - Dans ton entourage, tout le monde est au courant de ce projet ? "Oui, la plupart de mon entourage m’encourage et me donne de la motivation. Je n’ai que des avis positifs sur la qualité de mes produits, c’est très motivant." - Pourquoi avoir utilisé ce nom ? "J’ai choisi Nouveau Riche Paris car il convenait exactement à ma personnalité. Étant donné que je démarre avec rien, l’objectif final est de devenir un nouveau riche tout en proposant à mes clients la meilleure qualité possible à des prix très abordables." - Pourquoi avoir choisi de lancer uniquement une gamme de casquettes ? "Pour deux raisons : -La première c’est que financièrement parlant, je n’étais pas prêt à démarrer avec une collection complète. L’investissement est lourd pour une commande complète de t-shirts, sweats, vestes, etc -La deuxième, c’est que nous avons passé la mode des snapbacks et que la vraie tendance du moment concerne les casquettes de type « baseball cap ». Il me semblait important d’y ajouter ma créativité dans ce tout nouveau mouvement." - Quel est le message derrière l’écrito sur la casquette ? "I HAVE MORE CAPS THAN REAL FRIENDS, ce qui peut être littéralement traduit comme J’AI PLUS DE CASQUETTES QUE DE VRAIS AMIS. Disons que cette casquette est dédiée à toutes les personnes qui s’y reconnaîtront , moi y compris." - Penses-tu que ta marque se différencie des autres ? "En terme de design, j’en suis persuadé. Mais en terme artistique, pas du tout. Je m’explique : notre force commerciale, ce sont nos clients. Chacun d’entre eux poste une photo d’un de nos produits sur son profil. Nous les repostons afin de dynamiser notre compte. Le problème c’est que d’une photo à une autre, la qualité peut varier et les teintes de couleurs également. Nous avons donc un Instagram qui se veut d’être convivial et accessible mais pas forcément en cohérence avec l’univers que nous voulons mettre en avant. Notre futur objectif est de faire de vrais shooting avec des mannequins et de poster quotidiennement des photos de très haute qualité. Je pense que notre point faible se trouve dans le côté artistique, nous ne mettons pas assez en valeur sur nos photos la qualité et le rendu des produits. La prochaine collection qui arrive courant Mars comportera des shooting photo et un clip vidéo. Ça sera pour nous l’occasion de renouveler la gamme et d’appeler de nouveaux clients." - Pourquoi avoir pris la décision de se lancer seul ? "Je pense que l’envie d’entreprendre est tout d’abord ma première motivation. Concernant le fait de se lancer seul, je dirais qu’il est plus facile de démarrer l’aventure en solitaire qu’à plusieurs car il y a possibilité de gérer son temps de travail librement. De plus, le jour où le manque de main d’œuvre se fait sentir, rien n’empêche de recruter. A l'heure d'aujourd'hui, je suis encadré par ma copine qui travaille énormément sur la partie marketing et réseaux sociaux, elle tient un rôle clé dans le développement de la marque. N'hésitez pas à la suivre sur Instagram : @mathjpg" - Gagne-t-on beaucoup d’argent en ayant une marque indépendante ? "Et bien disons qu’à l’heure d’aujourd’hui : non. Il est très compliqué d’en tirer de réels bénéfices avec uniquement des casquettes déclinées en deux couleurs. J’ai tout misé sur la qualité de mes produits, je n’ai eu que des avis positifs mais le bénéfice est maigre. Une marque indépendante peut gagner beaucoup d’argent à partir du moment où celle-ci propose une gamme complète de produits en allant du simple t-shirt jusqu’au sac à dos. Nous allons donc continuer notre expansion avec l’arrivée d’une nouvelle collection très prochainement." - On peut voir que Mister V a porté ta casquette, comment ça se passe la prise de contacts avec les géants d’internet ? "Ce n’est pas vraiment évident pour être honnête. Mis à part par relation, il est très difficile de créer des liens avec ces personnes. C’est grâce à une personne très proche de Mister V, que nous avons réussi à l’atteindre. Encore un énorme merci à elle, elle se reconnaîtra." - Quelle personnalité française rêverais-tu de voir porter tes casquettes ? "Pour moi, ça serait plus des personnalités américaines. Mais si je devais citer des français, je dirais : Nekfeu, Eddy Hide, Set&Match et MZ. Comme tu peux le voir, mes choix se tournent vers des personnes influentes dans le domaine du rap car ma gamme de vêtements s’apparente à du streetwear. Il est important de toujours rester dans l’univers qu’on souhaite recréer. Mon futur objectif est de viser de grands noms tels que : G-Eazy, Big Sean, Chris Brown, Drake, … J’ai des contacts qui vont me permettre de les atteindre personnellement." - Selon toi, la casquette ça représente quoi ? "C’est un état d’esprit, porter une casquette permet de faire partie d’une certaine catégorie de personnes. Cela permet aussi d’y ajouter une touche supplémentaire à son style vestimentaire. Je pense que la casquette fait partie de la finalité d’une tenue, au même titre que les sacs et les chaussures." - Pourquoi ne pas avoir fait des études dans la mode ? "Pour ma part, la mode est plus une passion qu’un métier. C’est malheureux à dire, mais seuls les grands noms se font une place. Le problème avec les études de mode, c’est qu’on se retrouve avec 400 autres personnes qui comme tout le monde rêve de percer. Sur les 400, seulement une aura son moment de gloire. Dans la mode, on peut soit être dans l’ombre, soit sous la lumière des projecteurs. Le problème c’est qu’il y a plus d’ombres que de lumière, l’enjeu est trop gros ! J’ai préféré viser des études plus hautes afin qu’un poste d’ingénieur puisse devenir mon plan A. Mon objectif est de travailler dans l’ingénierie en rêvant qu’un jour je pourrais vivre de la mode. L’avantage que j’ai, grâce à mes études, c’est que j’étudie des notions qui sont indispensables à la création d’entreprise tels que la logistique ou encore la production, c’est très bénéfique." - Diriger une marque indépendante, ça prend beaucoup de temps ? Tu arrives à gérer avec les études ? "Que ce soit le côté administratif ou le côté création, tout cela prend beaucoup de temps. Disons que pour le moment, j’arrive à gérer entre les études, l’alternance et la marque, mais ça devient de plus en plus compliqué, j’y passe tout mon temps libre." - Un message a adressé aux jeunes créateurs qui veulent se lancer dans une boutique en ligne comme la tienne ? Premièrement, ne vous précipitez pas ! Il est très important de prendre le temps et de se poser les bonnes questions : • Quel univers ai-je envie de créer ? • Quelles sont mes attentes ? Quelles sont les attentes du client ? • Ai-je une certaine méthodologie ? • Est-ce que ma gamme de vêtement est innovante? • Est-ce que le marché est porteur ? Lorsque vous avez les réponses aux questions posées , lancez-vous ! Chercher de bons fournisseurs dans le textile car c’est eux qui feront la renommée de votre marque. Si les vêtements rétrécissent au bout de 3 lavages, posez-vous des questions. Petite info supplémentaire qui pourrait en intéresser certain(e)s : Il y a 3 pays dans le monde qui sont les mieux côtés en termes de qualité de tissus : Il y a le Portugal et la Turquie pour les vêtements et l’Italie pour les chaussures. Veillez à vous rapprocher de ces pays lors de vos recherches de fournisseurs. Je finirais mon message par un conseil : « Le prix fera venir le client, la qualité le fera rester » Merci à vous pour l'interview !"
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